Cotopaxi
Ça faisait un petit moment qu'on s'était calmé sur les volcans, se contentant de les regarder de loin, et attendant les Andes et leur sommet dépassant les 5000 mètres d'altitudes. L'équateur nous semblait propice pour réaliser une ascension et on avait en vue depuis un petit moment le volcan Cotopaxi et ce, pour plusieurs raisons.
D'abord le Cotopaxi est le volcan actif le plus haut au monde (la déjà ça calme!!!). Et puis, du haut de ses 5897m, il est connue pour avoir un ascension difficile mais pas trop technique, l'utilisation de crampons et piolets sur les flancs du volcan ne demandant pas un niveau d'expert. Bref, un bon challenge pour nous.
Donc après un petit passage dans la ville de Latacunga, le Parque Nacional Cotopaxi s'offre à nous pour deux jours!!!
La première journée n'est pas très physique, on rejoint le parking du refuge en 4x4. Reste à monter 300 mètres de dénivelé pour y arriver. Le but est d'aller doucement pour s'acclimater à l'altitude, les effets de l'altitude pouvant être plutôt douloureux et nous faire abandonner l’ascension final. Une fois arrivé au refuge on profite de la vue, on boit du thé pour essayer de se réchauffer car çà caille et on se couche tôt car le réveil est prévu à minuit. On est à 4800 mètre d'altitude, soit l'altitude du Mont Blanc: on peut dire qu'on domine déjà l'Europe.
Bien entendu, le réveil du lendemain est vraiment difficile (si je peux dire le lendemain, car techniquement parlant, on en est loin). La température du chalet ne dépassant pas les 10 degrés chacun s'habille dans le silence, enfilant ses 4 couches de vêtements et se demandant ce qu'il fait là. Le vent, qui était très fort au moment de se coucher, ne s'est pas arrêté. Au contraire, il a décidé de forcir. A une heure du matin, tout les groupes sont prêt et font face à un ciel dégagé. Il y a environ une vingtaine de personnes prêt à tout donner et accompagnées de leur guide (la règle impose deux apprenti alpiniste pour un guide).
On commence l'ascension doucement sans crampon ni piolet, on aperçoit les lumières de Quito au loin, il fait très froid et on sait qu'en moyenne la montée se fait entre 6h et 7h. Après une petite heure, chaque groupe s’arrête et s'équipe car la neige rentre dans la partie. La on ne sait pas ce qui se passe, notre guide voyant qu'on suit bien passe en mode 'deux' (ou passe la 'seconde' diront d'autres) et décide de doubler tout le monde pour mener l'ascension. Nous on comprend pas trop mais on suit. Perso j'aurai bien laissé d'autres volontaires tester si la neige tenait bien et si les crevasses n'avaient pas changer de place. Bastien de son coté, se sent déjà tout content de se dire qu'on arrivera les premiers au sommet. Soit...
Après une autre petite heure de simple ascension, on s'encorde tous les trois. Dans l'ordre, le guide moi et Bastien. On commence à marcher dans des endroits plutôt sympa: escalade de parois presque verticale, passage de crevasses et de tunnels de glace. L'endroit est magique et encore plus à la lumière de notre lampe frontale. On se doute que tout est impressionnant et que ça tombe à pic mais la nuit noir nous empêche de le voir. C'est certainement le meilleur moment de l'ascension: juste irréel!!!
Et maintenant, la dernière partie: juste de la montée abrupte où tu crois à chaque fois que c'est la dernière, mais ce n'est jamais la fin. Le vent aura été horrible: plus on se rapprochait du sommet, plus il se faisait sentir, nous empêchant d'avancer, de se stabiliser et nous faisant même reculer (même Bastien!!!). Heureusement qu'on était encordé... On apprendra à notre retour qu'il y aura eu beaucoup d'abandon cette nuit là. Ce qui nous rendra encore plus fier de nous, car oui, nous y sommes arrivé après une ultime montée (cette-fois ci, la vraie!!!). Ce sera la pire. Le vent, la fatigue, le manque d'oxygène, tout ralentira cette fin. Pourtant à 6h15 du matin, juste au levé du soleil, nous arriverons au sommet.
Il n'y a même pas de mot pour décrire notre sensation. Le levé du soleil, la vue sur les volcans alentours dont le Chimborazo (le sommet le plus haut d’Équateur à près de 6300m), le cratère du volcan, l'ombre du Cotopaxi sur la vallée, l’étreinte avec notre guide, ce vent qui nous aura vraiment fait suer, la fierté d'y être arrivé malgré tout!!! Pour ma part, mes nerfs lâcheront et je ne pourrais pas m’arrêter de pleurer devant ce spectacle unique. Pas Bastien bien sur, c'est un homme!!!
Au final nous aurons mis 5h15 et aurons eu l'honneur d'arriver les premiers au sommet. La descente sera bien plus rapide. 1h30 dans la neige sous un soleil magnifique. Juste le temps de voir par ou nous étions passé pendant la nuit, et de réaliser ce que nous avions fait. Puis une demi heure dans la terre pour Bastien et 1h15 pour moi (le guide m'ayant fait chié pour ne pas trop prendre de photo en haut, je me ferais plaisir après, et puis faut aussi dire que je ne pouvais plus marcher avec ces p***** de chaussure de m**** que l'agence m'avait prêté).
Bref inutile de dire qu'on dormira toute l'après-midi une fois revenu à l’hôtel et nous aurons un petit pincement au cœur à chaque fois qu'on aura l'occasion d'apercevoir le Cotopaxi les jours suivants, et même là, en écrivant ces quelques lignes...
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Cotopaxi: Il est pas magnifique mon volcan? |
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Cotopaxi: petite montée en 4X4 |
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Cotopaxi: refuge au loin... |
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Cotopaxi: couché de soleil à 4800m d'altitude |
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Cotopaxi: couché de soleil à 4800m d'altitude |
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Cotopaxi: couché de soleil à 4800m d'altitude |
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Cotopaxi: couché de soleil à 4800m d'altitude |
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Cotopaxi: petite pause dans l'ascension |
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Cotopaxi: magique |
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Cotopaxi: Le chimborazo |
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Cotopaxi: l'arrivé |
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Cotopaxi: Le cratère |
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Cotopaxi: Le levé du soleil |
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Cotopaxi: L'ombre du Cotopaxi, bien au dessus des nuages... |
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Cotopaxi: merde c'est vraiment trop beau |
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Cotopaxi: pffffff!!! on est passé par là cette nuit? vous êtes sur? |
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Cotopaxi: autre volcan au loin |
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Cotopaxi: redescente |
Quilotoa trek
Quilotoa, Chugchilan, Sighos, Saquisili. Non ce ne sont pas les quatre mousquetaires équatoriens mais les petits villages étapes d'un trek andin, qu'on a décidé d'effectuer le lendemain du Cotopaxi. Vous vous dites qu'on est fou, et bien c'est le cas. Même si on s'est facilité un peu la tache, nos jambes nous en veulent encore.
Premier stop, Quilotoa. Connu pour sa lagune (peu être trop connu d'ailleurs), il est maintenant facile de rejoindre le coin en bus et on ne s'en est pas privé. Le lac regorge de couleurs différentes, c'est vraiment magnifique. Chaque seconde qui passe est un nouveau tableau. Le soir, il est possible de dormir au village vidé de ses touristes. Il ne reste alors qu'une poignée de randonneurs. On est aux alentours des 4000 mètres, autant dire qu'il ne fait pas chaud. C'est une excuse toute trouvée pour se retrouver tous au coin du feu, en compagnie de la famille Kichwa à qui appartient l'auberge. L'occasion aussi de rencontrer un couple d'allemand qui feront un petit bout de chemin avec nous jusqu'à Baños.
Deuxième stop, Chugchilan. Cette fois-ci, c'est à pied que l'on rejoindra le village. La ballade est superbe. Bien que majoritairement en descente (avec un passage de canyon assez atypique), l'ultime montée aura raison de nos mollets et ce sont les bras de Morphée qui nous accueilleront le reste de la journée.
Troisième stop, Sighos. La facilité reprend le dessus. Même s'il est possible de rejoindre Sighos à pied, un laitier fait tout les jours le trajet Sighos – Chugchilan – Sighos, en petite camionnette. On la prendra, et ce sera énorme! Entassé à l’arrière avec d'autres villageois au milieu de tonneaux, on s'arretera tout les cent mètres pour ramasser le lait de chaque maison. On arrivera à Sighos à temps pour prendre le bus jusqu'à Saquisili.
Dernier stop, Saquisili, où se tient un des plus beaux marchés d’Équateur. A en croire nos infos, chaque marché de chaque village d’Équateur est le plus beau . En tout cas, celui la vaut vraiment le détour: marchés aux animaux, aux fruits et légumes, aux vêtements avec à chaque fois son lot de stand de 'comida' et en toile de fond le Cotopaxi. Que c'est bon de se dire qu'on était tout la-haut...
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Quilotoa: La lagune |
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Quilotoa: au centre du cratère |
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Quilotoa: La lagune |
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Quilotoa: deux autres volcan au loin |
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Quilotoa: petite vue sue la lagune |
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Quilotoa: paysages superbes |
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Quilotoa: paysages superbes |
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Quilotoa: des enfants qui jouent, c'est rare d'en voir. |
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Quilotoa: l'attente du laitier |
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Quilotoa: marché de Saquisili, il est pas beau mon volcan??? |
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Quilotoa: stand de bouffe au marché |
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Quilotoa: pas cher mon lama, pas cher... |
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Quilotoa: pas chers mes poulets, pas chers... |
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Quilotoa: pas chers mes cochons d'indes, pas chers... |
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Quilotoa: on se le refait avec les tapis??? |
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Quilotoa: marché de Saquisili |
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Quilotoa: Hum, il est bon mon cochon... |
Baños
Baños est victime de son environnement. Perché sur les flancs d'une falaise d'un coté, dominée par le Tunguraghua de l'autre et arrosé de sources thermales, la ville s'est attiré les foudres du tourisme de masse. En plein mois d’août et qui plus est au beau milieu d'un week-end de 3 jours, les touristes équatoriens, comme étrangers affluent en nombre. On y restera donc pas très longtemps, juste le temps, en compagnie de nos amis allemands, de se faire 'la rutas de las cascadas' en vélo. La descente est plutôt cool: beau paysage andin et belles cascades. Petit bémol, pourquoi tout le monde ce jour la avait décidé de le faire en voiture??? sympa les gaz d'échappement.
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Baños: Volcan Tunguraha |
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Baños: au milieu des montagnes |
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Baños: La ruta de las cascadas |
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Baños: La ruta de las cascadas |
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Baños: La ruta de las cascadas |
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Baños: La ruta de las cascadas |
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Baños: La ruta de las cascadas |
Riobamba
Une fois de plus, c'est une super famille qui nous a fait apprécier Riobamba et ses environs: les marchés, les petits villages alentours aux bonnes initiatives communautaires (Guamote avec Inti Sisa et Calpi avec Palacio Real), des thermes méconnues du tourisme étranger, la vue sur le Chimborazo, ou encore la gastronomie du coin.
Petit mot d'ailleurs sur la gastronomie, qu'est-ce que le repas de fête d'une famille de la sierra? Réponse, le cuy, plus connu en France sous le nom de cochon dinde. C'est plutôt pas mal et ca change un peu du crocodile ou la tortue en Amazonie. Dès qu'on rentre en France, on passe dans une animalerie… vous allez aimer!!!
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Riobamba: Bastien aurait pu le manger entier |
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Riobamba: Il aurait même pu le manger cru |
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Riobamba: pauvres bêtes... |
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Riobamba: Guamote |
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Riobamba: Guamote |
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Riobamba: Le chimborazo |
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Riobamba: Palacio réal |
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