Après plus d'un mois au Guatemala, il est temps pour nous de quitter ce pays. C'est un peu un "crève-cœur" de le quitter, tant on commençait à l’apprécier. Un mois c'est assez court pour connaître un pays, mais au contact des locaux, on apprend bien plus vite. On repart du Guatemala avec assez de discernement sur les problèmes du pays et sur ses richesses.
Le Guatemala est bien plus pauvre que ses deux voisins du nord (Mexique et Belize, pour les nuls en géographie !!!). Et quand on regarde le comportement des politiques, on comprend vite pourquoi !!! On l'a d'autant plus ressenti que le pays est en pleine campagne présidentielle pour 2011 (Ici, la campagne présidentielle se fait la même année que les élections, et non deux ans en avance comme dans certains pays ...).
La politique se résume à la corruption (rien d’étonnant, ce pays ne se distingue pas des autres !!!) , à un manque flagrant d'organisation (une infinité de partis politiques, parfois proches, mais incapable de s'entendre. La France, mais en pire) et à l'absence du sens des priorités (très peu de programme politique, ce qui révèle une certaine franchise, mais la volonté pour les candidats de faire arriver le pays en phase final de la prochaine coupe du monde de football). Comme dans tout pays pauvre qui se respecte, la priorité des politiques se résume donc au pouvoir et à l'argent (le leurs). Mais on a appris quelque chose d’étonnant : les guatémaltèques n'auront jamais confiance en un politique qui ne cherche pas à s'enrichir. A quoi ça sert d’être président si on ne peut pas en profiter?.... Si personne n'y met du siens, les choses ne sont pas prête de s'améliorer.
Parmi les conséquences économiques de la politique du pays, il y a la quasi disparition de la classe moyenne et un faible niveau de scolarisation dans les campagnes. Du coup, nombreux sont les enfants à travailler dans la rue (notamment comme cireur de chaussures).
Le Guatemala est aussi une grande décharge publique. Les gens ont une définition différente de la notion de poubelle : tout lieu ou l'on se trouve. Mais cela s'explique par deux choses : d'une part, le gouvernement ne prend pas en charge la gestion des ordures et la laisse au frais des populations. Celles ci ont d'autres priorités, comme manger par exemple. Et d'autre part, le plastique a fait sont arrivé, mais pas la connaissance sur ses dangers. Et devant l'ignorance des gens, très peu de choses sont envisagées. C'est bien triste tant le pays est beau !!!
Cette description peut être appliqué à bien des pays, et le plus intéressant ici, ce sont donc les anecdotes que l'on a pu entendre (celles qu'on essaye de transmettre par ce bilan).
Voila une description bien noir du pays, alors comment expliquer qu'il nous a tant plus. D'abord la réaction des gens face à leur situation : il ne bronche pas. Ensuite la gentillesse des personnes que l'on a pu rencontrer au fur et à mesure (attention, il y a aussi des cons, et surtout dans les transports en commun). Enfin la richesse du pays tant culturelle que visuelle : l'artisanat est vraiment très riche et les paysages sont magnifiques.
Dernière précision, nous n'avons pas fait de bilan si détaillé pour les deux premiers pays. Pour le Belize, on ne peut pas dire qu'on connaisse le pays, et pour le Mexique, certaines choses décrites plus haut, sont aussi valable : utilisation intensive du plastique, corruption, politiques pas très démocratiques, travail des enfants … Mais étant au début de notre voyage, le regard était différent et on ne se posait pas les mêmes questions qu'aujourd'hui. On a été beaucoup moins critique et curieux.
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