Tortuguero
La saison des pluies ne fait que commencer au Costa Rica, mais elle n'y va pas de main morte. Du coup on subit nos premiers contres-temps en transport en commun pour rejoindre Tortuguero. A quelques minutes près, on arrive à prendre le dernier bus en direction de l'embarcadère La Pavona, pour avoir la dernière lancha pour Tortuguero.L'arrivée à Tortuguero est tout simplement sublime: dans un lancha surchargée et incontrôlable, on navigue sur les canaux, au milieu de la jungle et à la nuit tombée. La présence de brume, à certain endroit, rendra le voyage encore plus irréel.
Le village en lui même est plutôt mignon (petit et agréable), mais on vient normalement à Tortuguero pour autre chose que le village: les tortues, les canaux (à découvrir en canoë) et le cerro Tortuguero. Ce dernier était fermé depuis plus de deux ans, pour cause de rénovation. Efficace quand même ces ticos!!!
La ballade en canoë sur les canaux se fera quasiment tout le temps sous la pluie (saison des pluies, quand tu nous tiens!!!), mais bon, ça donne une atmosphère différente qui est loin d'être déplaisante. On aura l'occasion d'apercevoir quelques caïmans, des iguanes, des singes et quelques oiseaux. Faute de soleil, les animaux sont plutôt timides, mais les yeux de notre guide sont redoutables!!!
On a remplacé la rando au cerro Tortuguero, par une ballade sur le seul sentier du parc national. Pour le coup, heureusement qu'on avait déjà payé l'entrée avec le canoë, car il n'y a rien à voir!!! A moins d'être accompagné par un guide, mais ce sera dans tout les cas très cher payé pour ce que c'est.
Pour ce qui est de l'observation de la ponte des tortues, étant hors saison, il n'y avait que peu de chance de les voir et on décidera de ne pas dépenser de l'argent pour rien. Et bien heureusement, car on a assisté à un véritable scandale. Explication :
Sous l'insistance de Céline, on a décidé de juste se balader le soir venu sur la plage au nord de notre hôtel. Qui sait, avec un peu de chance ? Et bien, pauvre de moi, Céline a encore bien fait de me trainer la bas. Au moment ou l'on arrive sur la plage (public et hors du parc national), une tortue Caret (super rare) était en train de pondre. On commence à s'approcher, et la, un gros con s'approche de nous pour nous taxer de 25$ chacun. Le tarif, selon lui, pour s'approcher de la tortue, être ENCADRE par un guide et faire 5 mètres sur la plage. La loi de Tortuguero est simple : tu ne payes pas, tu ne t'approches pas. Devant l'amabilité et les explications foireuses de ce voleur, on refuse catégoriquement. Heureusement pour nous, la tortue a choisi le fond de la plage pour pondre, tout près du bosquet. On a pas le droit d'être sur la plage, mais dans le bosquet si!!! Pas bête la bête!!! Tel deux espions, on se cache derrière un arbre pour observer LA scène:
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30 touristes, 10 guides et 1 biologiste à moins de 10 centimètres de la tortue, lui laissant à peine la place de respirer et de bouger. Le comportement des guides est bien sur irréprochable : téléphone en main parlant a forte voix pour rabattre encore d'autres touristes et ne se préoccupant pas de ceux qu'ils sont sensé encadrés. Malheureusement pour cette pauvre tortue, elle sera assez rare et aura droit à toutes les analyses possibles et imaginables puis on lui poinçonnera un superbe récepteur dans la patte afin de la suivre. Tellement martyrisé, elle ne sera pas prête de revenir de si tôt. Monsieur le biologiste, moralisateur sur la protection des tortues, ne pourra même pas s’empêcher de la caresser sur la tête avant qu'elle ne rejoigne la mer, tout ça pour faire son malin. Faites ce que je dis, pas ce que je fait!!!En assistant à ça, on comprend pourquoi les tortues sont en voie de disparition. Si leur nombre est proportionnel au nombre de cons, il ne doit pas en rester beaucoup!!!
Alors s'il vous plait, même si voir une tortue pondre n'est pas chose commune, ne le faite pas à Tortuguero. Il y a certainement d'autres endroits où l'on peut le faire et de manière bien plus respectueuse.
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Désolé pour la longueur inhabituel de cette article, mais on avait besoin de pousser un gros coup de gueule sur ce qu'on a vu. Et quand on est pas au courant de ce qui se passe, on contribue à leur business.
Tortuguero: un caïman |
Tortuguero: notre guide |
Tortuguero: sur les canaux |
Tortuguero: un ... oiseau |
Tortuguero: un crocodille |
Cahuita
Cahuita est un petit village au bord de la mer des caraïbes. On y vient surtout pour ces plages et son parc national ou l'on peut observer des paresseux. Les pluies (encore elles) ont drainé pas mal de sédiments dans les rivières et les plages ne font plus vraiment penser au caraïbes. Mais le parc vaut quand même le détour. Il est très accessible (sentier qui longe la plage) et il regorge de pas mal d'animaux. On a vu notre premier paresseux (il a bien porté son nom puisqu'il n'a pas bougé de son arbre de toute la journée), pas mal de serpents et des grenouilles toutes colorés.Cahuita: un singe capucin et son bébé |
Cahuita: un singe hurleur et son bébé |
Cahuita: un serpent |
Cahuita: une grenouille |
Cahuita: une autre grenouille |
Cahuita: un serpent mortel |
Cahuita: un paresseux |
Alto Katsi (village Bribri)
On devait initialement y aller avec Michel, notre hôte des premiers jours, mais les dégâts sur les routes, du au fortes pluies, l'ont empêché de nous rejoindre. C'est donc sans lui que nous découvrirons les indiens Bribris.Pour rejoindre Alto Katsi, c'est: un bus, un rio à traverser en pirogue (la vrai de vrai, taillée dans un tronc), un collectivo et 30 minutes de marche. On arrive alors dans une communauté indienne des plus accueillantes. Hors des circuits touristiques, ce village est vraiment authentique. Il se modernise petit à petit, avec la rénovation de l'école ou encore l’accueille de volontaire pour enseigner l'anglais aux enfants. Tout cela étant rendu possible grâce à l'association de Michel : Amigos de Alto Katsi Talamanca (http://bribrioftalamanca.com/).
Nous avons passé notre séjour dans la famille de Justo. Ils nous ont fait découvrir leur mode de vie: la cueillette, la pêche, les baignades dans une rivière. Ils nous ont parlé des plantes et des fruits qu'ils utilisaient et qu'on se connaissait pas du tout, lors d'une randonné avec eux dans les montagnes. Ils nous ont même offert de leur artisanat le jour de notre départ. Vraiment adorable.
On y est resté deux jours, ce qui est clairement trop court, on avait tellement de choses à apprendre d'eux.
Mais on ne pensait pas que notre retour serait aussi une aventure. On est reparti un dimanche, jour où les collectivos ne fonctionnent pas. Si on ne peut par repartir par la route pourquoi pas par la rivière? Justo et Diego nous proposent de descendre la rivière jusqu’à un autre village, d'où il sera possible de prendre un bus. Mais avec quel type d'embarcation ? Ben pourquoi pas un radeaux!!! En deux heures, ils ont assemblés 8 rondins de bois avec du bambou et de la corde. Et nous voila parti pour deux heures de rafting. La descente sera juste inoubliable. Au départ pas trop rassurante (surtout pour nos sacs) mais au final le souvenir n' est que plus grand.
Alto Katsi: traversé en pirogue |
Alto Katsi: maison conique |
Alto Katsi: un fruit ... bizarre |
Alto Katsi: maison conique |
Alto Katsi: notre radeau |
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